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Neuroplasticité & coaching : votre cerveau est au cœur de votre transformation

Avez-vous déjà eu l’impression de savoir ce qu’il fallait faire… mais de continuer à reproduire les mêmes schémas ?Ou d’avoir un énorme déclic lors d’une conférence, un vrai “Aha moment”… pour finalement retomber dans vos vieilles habitudes quelques jours plus tard ?

C’est là que la science nous éclaire : votre cerveau n’est pas un ordinateur qui exécute des ordres instantanément. Il fonctionne plutôt comme un réseau de chemins. Et les chemins que vous avez empruntés le plus souvent deviennent les autoroutes par défaut. Si vous voulez du changement durable, il ne suffit pas de décider d’emprunter un nouveau sentier : il faut le tracer, le retracer, jusqu’à ce qu’il devienne votre nouvel automatisme.

C’est exactement ce que la neuroplasticité rend possible.


Votre cerveau est malléable – toute votre vie

La neuroplasticité, c’est la capacité du cerveau à se remodeler grâce à l’expérience. Les neurosciences ont montré que votre cerveau peut créer de nouvelles connexions, renforcer ou affaiblir certaines voies neuronales, et même apprendre à utiliser ses circuits différemment. Cela se produit toute votre vie : dans l’enfance, à l’âge adulte, même à un âge avancé.

En d’autres termes : votre cerveau est la somme de vos expériences passées… mais il continue d’évoluer chaque jour. Et cela veut dire que vous pouvez, littéralement, vous rééduquer pour penser, ressentir et agir autrement.


Ce que cela change dans le coaching

Quand j’accompagne quelqu’un en coaching, je ne cherche pas seulement à l’aider à “aller mieux” sur le moment. Je cherche à l’aider à créer un changement qui va durer après la séance. Et pour cela, il faut comprendre comment le cerveau apprend.


Les recherches en neuroplasticité nous montrent que pour qu’un apprentissage ou un nouveau comportement s’ancre, il faut :


  • Un objectif clair et motivant : le cerveau se met en marche quand il sait pourquoi il agit. Sans objectif saillant, il n’y a pas d’énergie disponible pour le changement.

  • Un effort réel : il faut sortir de l’automatisme, de la simple réflexion. Le cerveau doit “sentir” qu’il fait quelque chose de différent.

  • De la répétition dans le temps : une seule action ou une seule prise de conscience ne suffit pas. C’est en répétant que les connexions se renforcent.

  • De la persévérance : si on arrête, les anciens circuits se réactivent. Le cerveau retourne au connu.


En coaching, cela veut dire que votre “Aha moment” est un point de départ, pas une arrivée. Il doit être suivi d’actions concrètes, répétées, mesurées. Sinon, le cerveau reprend son ancien chemin.


La preuve par la science

Les études en psychologie thérapeutique nous donnent des indices précieux.Une méta-analyse sur la dépression a montré que des thérapies efficaces s’accompagnent de changements mesurables dans le cerveau :


  • Diminution de l’activité de l’amygdale (centre de traitement des émotions, souvent en surchauffe dans la dépression).

  • Réduction de l’activité préfrontale liée à la rumination excessive.

  • Augmentation de l’activité du cortex cingulaire antérieur, qui joue un rôle de “frein” sur les émotions trop intenses.


Ces résultats confirment que le changement psychologique ne reste pas dans la tête comme une “bonne idée” : il laisse une empreinte physique dans le cerveau.


À quoi ça sert pour vous

Quand vous venez en coaching, vous venez pour deux choses :


  1. Clarifier ce que vous voulez (ce qui active le cerveau).

  2. Passer à l’action pour créer de nouvelles connexions.


Chaque conversation, chaque réflexion profonde, chaque action que vous posez après une séance est comme un “entraînement cérébral”. Vous musclez votre capacité à agir différemment, à ressentir autrement, à penser de manière plus utile.

Et c’est pour ça que je parle souvent de pratique délibérée. Parce qu’avoir compris quelque chose, ce n’est pas suffisant. Vous devez l’appliquer, le répéter, le mettre dans votre vie réelle. Sinon, vous entretenez simplement les anciens circuits.


Comment favoriser votre propre neuroplasticité

Voici trois clés que j’utilise avec mes clients :


1. Nommer un objectif précisPas un vœu vague comme “je veux être plus confiant”, mais une cible concrète : “je veux oser prendre la parole une fois dans la prochaine réunion d’équipe”.

2. Créer des micro-expériencesAu lieu d’attendre “le grand jour”, on crée des petites occasions pour entraîner le cerveau : visualisations, exercices progressifs, mises en situation.

3. Consolider par des rituelsAprès chaque succès, petit ou grand, on ancre l’expérience : journaling, respiration, célébration. Cela renforce la connexion neuronale et augmente la probabilité de répéter le comportement.


Pour aller plus loin

📚 Lectures recommandées :

  • The Brain That Changes Itself de Norman Doidge – un classique sur la plasticité cérébrale et ses applications.

  • Atomic Habits de James Clear – un excellent livre sur la création de nouvelles habitudes, qui repose justement sur le principe de la répétition et de la plasticité neuronale.

🔬 Études à découvrir :

  • Rădulescu et al. (2021) : Neuroplasticity and depression: Rewiring the brain’s response to therapeutic intervention.PMC

  • Müller et al. (2023) : A systematic review & meta-analysis of the neural correlates of psychological therapies in major depression. ResearchGate


Changer n’est pas juste une question de volonté. C’est un processus biologique, émotionnel et mental. Et c’est ça qui est fascinant : vous pouvez entrainer votre cerveau comme vous entrainez vos muscles. Plus vous pratiquez, plus les nouveaux chemins deviennent faciles.

Voilà pourquoi le coaching n’est pas juste une discussion inspirante. C’est un entraînement. Une forge. Et séance après séance, action après action, vous voyez vos pensées, vos émotions et vos comportements se transformer. Pas par magie. Par neuroplasticité.

 
 
 

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